Résilience : un mot qui nous taraude l’esprit ici à 1949 depuis un certain temps. Evidemment qu’on a pris la peine de jeter un coup d’œil dans le Larousse. C’est la caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d’un matériau. En psychologie, c’est l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques. En écologie, c’est la capacité d’un écosystème, d’un biotope ou d’un groupe d’individus (population, espèce) à se rétablir après une perturbation extérieure (incendie, tempête, défrichement, etc.). En informatique, c’est la capacité d’un système à continuer à fonctionner, même en cas de panne.
A la vue de tout ce qui précède, nous sommes de plus en plus surpris-e-s d’entendre le mot « Résilience » être utilisé en référence (presque toujours) aux femmes africaines. Ou du moins, à La Femme Africaine. Cette femme qui ne semble jamais être plurielle, qui ne semble avoir aucune agentivité et qui a besoin d’être autonomisée, empowered, sauvée même souvent.
Nous sommes LA femme forte, LA femme résiliente, qui gère, sans broncher. Ou encore, on clame haut et fort son je m’en foutisme, sa fougue, sa hargne, sa passion, sa rébellion, quitte à lui ôter son humanité. Mais nous sommes plurielles et complexes, humaines !
Nous nous sommes aussi posé-e-s la question de savoir si peut-être cette qualification systématique des femmes africaines comme étant des femmes résilientes, qu’elles le veuillent ou non, n’est pas dû au fait que dans l’imaginaire, nous serions des sexes faibles. En étant donc des personnes résilientes, nous nous construisons et vivons de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques. Est-ce cela le cas ?
Comment voyez-vous la résilience ?
D’une personne, mais aussi d’un pays, d’une ville ?
**** Participation à la résidence ****
Pour cette résidence d’écriture inaugurale, 1949 invite six (6) écrivaines ivoiriennes, vivant en Côte d’Ivoire, en début ou à mi-parcours de leur carrière, à nous soumettre une nouvelle ou un essai créatif pour une résidence d’écriture de deux (2) semaines à 1949.
Ce travail de création aboutira à la publication d’une anthologie en mars 2024.
Cette résidence d’écriture vous donnera le temps pour développer et étendre la pratique créative à travers des masterclass de création littéraire. 1949 assurera les frais de transport des résidentes vivant en Côte d’Ivoire. Le gîte et le couvert sont également assurés par 1949.
Un honoraire de 100 000 Francs CFA sera reversé à chaque écrivaine à la publication de l’anthologie.
Pour participer :
Veuillez nous envoyer dans un seul fichier Word,
- Votre nouvelle ou votre essai créatif de 3 000 mots sur le thème de la résilience (cette nouvelle ou cet essai sera la nouvelle ou l’essai sur laquelle vous travaillerez pendant la résidence.)
- Une biographie d’écrivaine – max. 150 mots
- Votre déclaration d’artiste (pourquoi vous souhaitez prendre part à une résidence d’écriture) – max. 500 mots
- Une déclaration que vous êtes disponible pendant toute la période de la résidence et votre lieu d’habitation
- La photocopie d’une pièce d’identité : passeport ou carte nationale d’identité
Le fichier est à envoyer à contact@1949books.com avec pour objet : 1949 Résidence d’Ecriture : Résilience
Dates importantes
25 janvier au 15 février 2024: Appel à textes
27 février au 12 mars 2024: Résidence d’écriture à 1949
Ce programme bénéficie d’un généreux soutien de l’ambassade de Grande Bretagne en Côte d’Ivoire.